RACE – DAELAR
Langue commune : Daelar
Dialecte Daelarien : Drimalar
RACE – DAELAR
Langue commune : Daelar
Dialecte Daelarien : Drimalar
Particularités physiques : Les Daelars mesurent entre 1m80 et 2m20. Leur peau écailleuse, à la fois souple et résistante, varie en teinte selon les lignées et le sexe. Ils se distinguent particulièrement par leur sang rouge luminescent, considéré comme le signe de leur lien sacré avec Dayn. Ainsi que par leurs cornes et leurs yeux reptiliens, constamment lumineux. Chez les jeunes, les cornes se présentent sous de modestes pointes, tandis que chez les anciens, elles deviennent longues, épaisses, torsadées ou ramifiées, tout en restant toujours symétriques et proportionnées à leur stature.
Les mâles Daelar : Les Daelars mâles présentent des teintes de peau allant du bronze cuivré au vert olive, en passant par le gris ou le noir profond, généralement uniformes et mates. Certains arborent aussi une pilosité faciale.
Les femelles Daelar : Les Daelars femelles se distinguent par des teintes plus nuancées : noir pur, gris pâle aux reflets violacés ou rouge sombre, parfois parcourues de marbrures plus claires. Contrairement aux mâles, elles disposent d’une queue préhensile, souple et expressive.
Les Daelars ont pour tradition de décorer leurs cornes avec des “Girnaks”, des anneaux de métal placés autour ou suspendu à celle-ci en la traversant. Le premier anneau est offert lors du passage à l’âge adulte, et chaque anneau supplémentaire commémore une prouesse ou un acte honorable pour le clan.
Cycle de vie : Les Daelars peuvent vivre un peu plus de 250 ans. Ils atteignent l’âge adulte vers 40 ans, âge auquel leur croissance physique et leur tempérament se stabilisent.
Foyer majoritaire : On retrouve les Daelars principalement dans le sud-ouest du continent de Melnör. Leur ancien royaume, Oxtitlan, est aujourd’hui devenu l’une des provinces de Velmora. En dehors de cette région, il est plus courant d’en croiser dans Solgard, tandis qu’ils demeurent extrêmement rares sur les archipels de Keron.
Religion dominante : La majorité des Daelars sont Dayniques ou agnostiques, mais jamais athées. Bien qu’ils soient connus pour leur scepticisme, plus aucun ne doute de l’existence de Dayn depuis le miracle de l’Étoile de Sang en -568 du calendrier post-impérial. Cependant, beaucoup conservent des réserves quant à la manière dont il est vénéré dans le Daeïsme et doutent parfois des enseignements du Concile Daeïque à son sujet.
Langues connues : Les Daelars parlent la langue commune (Elfique) et le Daelarien, un dialecte principalement employé dans la région d’Oxtitlan et au sein de leur peuple.
Relations avec les autres races : Les Daelars et les Selkies partagent depuis longtemps une forte affinité, fondée sur leur attachement commun à la loyauté et à la parole donnée. Les Selkies n’ont jamais oublié le soutien diplomatique que les Daelars leur accordèrent pour intégrer l’ancien Empire, en -2106 du calendrier post-impérial. Leur alliance ne s’est jamais rompue, même après la cession d’Oxtitlan en -1651 PI. En revanche, leurs relations avec les Elfes furent souvent tendues. Ces derniers les ont parfois persécutés pour leurs différences culturelles et religieuses, notamment après la sécession mentionnée précédemment.
Particularités culturelles : Les Daelars accordent une grande importance à la politesse et à la discipline, valeurs qu’ils considèrent essentielles à la cohésion et à la force du clan. Ils privilégient des lieux de vie austères et peu confortables, convaincus que la simplicité et la rigueur renforcent l’autodiscipline de chacun. Beaucoup de Daelars pratiquent les arts martiaux et la méditation, développant à la fois leur corps et leur esprit pour atteindre équilibre et maîtrise personnelle.
Les Talva’Jas (“âme du clan” en langue Daelarienne) sont responsables de la gestion des finances pour le clan, de l’éducation et de l’attribution des métiers. Leurs décisions visent toujours à garantir l’efficacité et le bien-être collectif. Elles désignent elles-mêmes leur succession, et celles qui ne sont pas choisies peuvent fonder un nouveau clan, à condition de changer de nom de famille.
Les Daelars enterrent leurs morts et élèvent sur leurs tombes des empilements de pierres. Selon la légende, cette pratique serait née de la crainte que les morts ne se relèvent sous l’influence du Chaos. Leurs cimetières, appelés Atrenne Kiolek (“jardins de pierre” en langue Daelarienne). Ressemblent à de vastes espaces où les pierres sont disposées en piles qui tiennent en équilibre. Les tombes des figures les plus illustres sont parfois surmontées de piles de rochers gigantesques.
Pour courtiser un Daelar, la coutume veut que seules les femmes puissent initier le processus. Elles doivent demander l’autorisation de la Talva’Jas du clan auquel appartient l’élu de leur cœur, même dans le cas d’une relation homosexuelle entre femmes. Un refus est rare, surtout si le ou la concerné partage ses sentiments. En revanche, si un homme souhaite séduire un autre homme, il n’a pas besoin de l’autorisation de la Talva’Jas, bien que celle-ci puisse s’y intéresser par souci du bien du clan.
Une fois la permission accordée, les prétendants se rencontrent lors de plusieurs cérémonies du thé (Hitaké dans la langue Daelarienne). Aucun contact physique n’est autorisé avant que les deux parties aient annoncé leur décision à la Talva’Jas. Si chacune d’elles donne son accord, la Talva’Jas encourage alors leur union, mais si l’un des deux est contre, elle a pour devoir de refuser sans plus d’explications.
Une fois la permission de s'unir accordée, la prétendante est soumise à une épreuve par la Talva’Jas. Cette épreuve, adaptée aux capacités et aux talents de la femme, sert à tester sa détermination et sa compétence. Échouer à accomplir ce que la Talva’Jas demande équivaut à rompre les fiançailles, mettant ainsi fin à la possibilité de mariage.
Le mariage, appelé Hortalva (“union des âmes” en langue Daelarienne), est célébré en plein air, toujours face à une étendue d’eau. Une poutre solide y est installée, que les époux traversent ensemble au moment de l’échange des vœux de fidélité, il prononce dans la vie comme dans la mort, avant de s’embrasser et de plonger dans l’eau. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, trébucher sur la poutre n’est pas mal vu : on y voit un signe de sincérité et une preuve de l’intensité des émotions ressenties.
Fêtes et rituels :
Akana Hirkal (Assemblée du feu) :
L’Akana Hirkal, ou Assemblée du feu, est une grande veillée organisée environ tous les mois. Elle réunit le clan et ses proches autour d’un feu central, où sont cuites de longues brochettes de viande épicée disposées autour du feu. C’est un moment de convivialité et de mémoire, durant lequel on raconte les exploits et les histoires des ancêtres. On y annonce parfois des mariages (les Hortalva) ou bien des demandes pour courtiser un membre du clan. Il n’est pas rare que quelqu’un d'extérieur au clan y demande à le rejoindre, lorsqu’un prétendant appartient à une autre race, sa demande n’est même pas écoutée si elle n’est pas faite à ce moment précis. La veillée se conclut par le renouvellement du serment de loyauté envers le clan. Chacun exprime à sa manière son attachement, mais qui se conclut toujours par le geste rituel du poing fermé frappant la poitrine. C’est également l’occasion d’annoncer un départ : tout Daelar souhaitant quitter son clan doit le faire publiquement lors de l’Akana Hirkal, sans quoi son départ serait considéré comme une trahison.
Akana Tlowek (Célébration du passage à l’âge adulte) :
L’Akana Tlowek marque le passage à l’âge adulte d’un membre du clan. Pour l’occasion, la Talva’Jas offre au jeune Daelar une tenue cérémonielle, qu’il doit porter tout au long de la journée. Elle lui enseigne ensuite la cérémonie du thé, appelée Hitaké, au cours de laquelle le jeune adulte sert le thé à l’ensemble du clan. Ce rituel a une forte valeur symbolique : il lui apprend la patience, la courtoisie et les gestes de respect. Au terme de la cérémonie, le jeune reçoit son premier Girnak. Ce bijou marque son entrée dans la vie adulte et son intégration pleine au clan. Selon la tradition Daelar, les femelles ne résident jamais dans le même foyer, même lorsqu’elles appartiennent au même clan. Les enfants y sont toutefois tolérés, mais dès qu’elles atteignent l’âge adulte, elles doivent prendre leur indépendance. Cela peut se traduire de trois manières : construire une nouvelle maison et demeurer dans le clan, vivre dans la solitude loin du clan, fonder leur propre clan, et changer de nom de famille.
Akana Tlonok (Célébration des honneurs) :
L’Akana Tlonok, ou Célébration des honneurs, est une cérémonie de reconnaissance organisée lorsqu’un membre du clan estime avoir accompli un fait digne de mémoire. La personne en fait la demande auprès de la Talva’Jas, souvent à l’occasion d’un Akana Tlowek. Si la Talva’Jas juge l’exploit suffisamment méritoire, elle autorise le Daelar à recevoir un nouveau Girnak, qu’il ou elle peut, au choix, porter autour de la corne ou le suspendre en la traversant. L’événement est ensuite commémoré par l’ensemble du clan, qui le racontera parfois lors d’autres Akana Tlowek. Les accomplissements honorés peuvent être de nature très variée, artisanale, martiale, commerciale, ou encore diplomatique. Mais une règle demeure inviolable : mentir pour obtenir un Girnak est un acte de déshonneur absolu. Les imposteurs sont bannis du clan et appelés "Zanne Tlonok", terme Daelarien signifiant "sans honneur".
L’origine des Daelars demeure enveloppée de mystère. La seule certitude, c’est que leur royaume existait déjà durant l’Âge du Chaos, et qu’il remonte probablement à l’Âge de l’Oubli, il y a plus de trois millénaires.
Le royaume des Daelars (Oxtitlan) rejoignit l’Empire de Solgaaren lors de sa fondation, en -2500 PI, devenant ainsi une province impériale. Les reines de la dynastie Jas’Hirkal y furent traitées comme vassales de l’empereur, tout en conservant un certain prestige. Cependant, les relations entre les Elfes et les Daelars se dégradèrent au fil des siècles. Finalement, en -879 PI, les Daelars quittèrent l’ancien Empire et retrouvèrent leur indépendance, renouant avec leurs traditions ancestrales.
Durant la Guerre du Brasier, le royaume d’Oxtitlan soutint d’abord l’insurrection du général Velkal Saemil. Mais lorsque celui-ci sombra dans la paranoïa et la folie, le royaume changea d’allégeance, se ralliant à son frère Anael lors de la rébellion velmorienne, durant la 3ème année du calendrier post-impérial. Peu après, la dynastie Jas’Hirkal renonça officiellement à son trône, acceptant le nouveau système politique de Velmora, rejoignant le royaume en tant que province lors de la 4ème année du calendrier post-impérial.
Parmi les figures les plus célèbres de la race Daelar, on peut citer :
— Irna Jas’Karnette : Née durant l’Âge du Chaos, elle vécut jusqu’aux premières années de l’Âge de Solgaaren, atteignant l’âge de 153 ans. Son affinité magique se manifesta dès l’âge de 8 ans. Elle fonda l’Académie Kaurel, l’Ordre des Veilleurs, ainsi que la discipline magique de l’Abjuration. Irna mourut en héroïne, terrassée par un Chenvar qu’elle parvint à entraîner dans la mort afin de sauver 3 jeunes académiciens. Elle est également honorée pour sa participation à la rédaction du Pacte Gris et pour son rôle majeur dans la guerre contre l’Innommable. Les chroniques louent encore son courage et son érudition, affirmant que sans elle, la victoire n’aurait jamais été possible.
— Mala Jas’Hirkal : Dernière reine d’Oxtitlan. Bien qu’elle n’ait plus jamais régné après son abdication, son acte de renoncement est considéré comme une preuve exemplaire de sagesse. Son clan demeure encore aujourd’hui prestigieux et influent. Mala mourut de vieillesse en 156 PI, à l’âge de 184 ans.
— Meg Jas’Hirkal : Reine et prophétesse, elle demeura célèbre pour avoir annoncé le miracle de l’Étoile de Sang, un événement au cours duquel Dayn fit apparaître une étoile rouge écarlate dans le ciel nocturne, manifestant sa présence divine aux yeux de tout le peuple Daelar. Ce phénomène, attesté par l’Archi-Chantre Friniel Elthar en -568 PI, entraîna la conversion d’une grande partie des Daelars à la foi Daeïque. Cependant, leur interprétation singulière de cette croyance donna naissance à une branche distincte : le Daynisme. Meg mourut environ 150 ans plus tard, en -417 PI, à l’âge de 193 ans, probablement des suites d’une crise cardiaque.